Butin : Des épices à ma guise

(cet article n’est pas sponsorisé, ‘manquerait plus que ça, le Basilic est incorruptible)

De passage à Ancenis (Loire Atlantique), j’ai découvert une boutique qu’elle est chouette ! «Des épices à ma guise» propose thés, épices, huiles et savons de toutes sortes, sur deux étages (enfin, un rez-de-chaussée et une galerie longeant les murs du premier étage, autour d’un espace vide – je regrette de n’avoir pas pris de photos).

Nous avions été envoyés là par l’oncle de mon Amoureux, chez qui nous avions goûté un thé avec des morceaux de fèves de cacao qui roxxait de la brebis égarée sa mérh. Nous repartîmes non pas cinq cent, mais avec trois thés, du poivre, de la fève tonka, du chocolat et du sucre. Et encore, on s’est maîtrisés, on a failli piller les réserves, tuer les vendeuses et incendier le magasin, et puis on s’est dit que comme relation sur le long terme, on fait mieux. Oui, parce que Des épices à ma guise a un site web, où l’on peut commander, donc le fait que nous habitions loiiiiin de la Bretagne n’était plus un souci.

De haut en bas et de gauche à droite :

  • Rooibo des neiges, qui n’est pas un thé mais du rooibo, avec pommes grillées, amandes, orange, cannelle et vanille
  • Nuit malgache, le thé noir aux fèves de cacao mentionné plus haut
  • juste dessous, des filtres à thé, parce que nous n’avons pas encore de boule à thé
  • du Grand Yunnan Impérial – depuis le temps que je cherche du yunnan en vrac
  • du muscovado, un sucre de canne intégral – pas encore goûté, mais je lui prédis une saveur de réglisse et m’en régale d’avance
  • un petit pot de sucre d’érable
  • du poivre Kampot, un mélange cambodgien de poivres noir, blanc et rouge
  • des fèves tonka – je n’avais jamais goûté, c’est l’occasion !
  • le paquet coloré, c’est une pyramide (dixit l’étiquette, mais pour moi, c’est un cube, hein, #jdçjdr) de grands crus de chocolats noirs venus d’un peu partout : Sao Tome (évidemment), Venezuela, etc – et qu’ils sont bons, nom d’un pangolin ! Celui venu du Ghana a un goût de café un peu brûlé, sucré et frais dans le même temps…
  • et dessous, un petit plateau de bois vernissé sur lequel l’Amoureux avait flashé

Donc, si vous passez par Ancenis, c’est une étape incontournable, il y a même des animations qui m’ont l’air fort sympathiques.

Des épices à ma guise
27 rue Saint-Michel
44150 Ancenis

Sinon, allez voir le site web, il est joli, bien fichu, et propose, en plus, des recettes et des articles sur les épices.

Surtout du poivron, mais aussi des haricots et de la viande

Ce n’est probablement pas un ‘vrai’ chili con carne, mais c’était bon, et mince, c’est ce qui compte.

Ingrédients

pour deux personnes

  • deux steaks hachés
  • une demi-boîte de haricots rouges
  • une petite boîte de maïs
  • un poivron vert
  • un demi-piment rouge – ne me demandez pas la variété, c’est « celui qui ressemble à un poivron qu’on aurait fait pousser dans un tube »
  • deux feuilles de laurier
  • un demi-oignon
  • une demi-boîte de tomates pelées au jus
  • en accompagnement : des tortillas de blé

Modus operandi

Faire chauffer de l’huile d’olive (une cuillerée à soupe environ) dans un fait-tout. Y faire revenir le piment coupé en petits cubes, et l’oignon itou. Ajouter le poivron, en cubes aussi, on change pas une technique qui marche. On évite de se couper les doigts, soit-dit en passant.

Pendant ce temps, on aura pris soin de faire émietter la viande par quelqu’un de confiance. L’ajouter dans la casserole et remuer jusqu’à ce qu’elle ne soit plus rose. Adjoindre les tomates, éventuellement un peu de jus, et les écraser, bien mélanger. Planter les feuilles de laurier avec vigueur et détermination.

Enfin, mettre les haricots, remuer, mettre à feu plus doux et couvrir. Quand la viande est tout à fait cuite et que les saveurs se sont bien dit bonjour – penser à goûter, et surtout penser à refroidir la cuillerée ! – verser le maïs, et servir.

Ici, avec des tortillas de blé. À la base, l’idée c’est de mettre le chili dans les galettes, façon burrito mais c’était trop liquide. Alors on les a mangées ‘avec’, comme du pain.

Biscuits aux épices

Chez moi, nous avons affiché des listes de désirs : des choses qu’on voudrait avoir, faire, vivre… Histoire de s’en souvenir :3 Pour ma part j’avais noté  « Faire des biscuits. Plein. Souvent. Souhait permanent. » C’est donc ce que j’ai fait ce week-end.

Donc c’est une recette fort simple : du sucre, de la farine, du beurre, des oeufs. Et ce qu’on veut dedans ensuite. Personnellement c’était cannelle, gingembre et muscade ; je trouve que ces trois épices s’en sortent bien ensemble, elles se complètent bien, sans se bouffer le nez.

Faut un peu d’huile de coude, et un peu de temps si on a un four petit comme le mien (ah ça, les gratins dans la mégaterrine, il gère, mais j’ai dû faire 6 fournées de biscuits pour finir ma pâte)(et oui, j’ai conscience que ma phrase n’est pas très claire)(j’ai un plat à terrine où on ferait cuire un faon, c’est pour ça)(non, j’ai pas dit que je mangeais des faons) et des milliers de mini-biscuits à cuire.

Ingrédients

  • 200g de sucre
  • 500 g de farine
  • 250g de beurre (j’ai pris du demi-sel)
  • 4 oeufs
  • épices

Modus operandi

Faire préchauffer le four à 180°C. Battre les œufs dans une jatte. Ajouter le sucre, et bien fouetter pour faire blanchir l’appareil. Ajouter la farine, bien mélanger – et là ça commence à devenir un peu moins facile. Couper le beurre en petits morceaux et l’incorporer dans la pâte – et là on se dit qu’on devrait expérimenter un autre ordre, ou faire fondre le beurre, parce que *gnnnn* c’est *gnnfff* pas fluide du tout ce *fff* truc. Et que le beurre n’est pas forcément bien intégré comme ça.

Prendre un bout de la pâte, et l’étaler sur un plan de travail fariné (Mercotte fait ça entre deux feuilles guitare, moi je veux bien, j’attends juste d’avoir le budget), et jouer avec votre emporte-pièces préféré. Pour ma part c’était un emporte-pièces en forme de fleur/étoile, dans un lot de 4 acheté sur un site de bentobox. Poser les biscrus (bah oué, ‘sont pas cuits à ce stade) sur une feuille de papier sulfurisé sur une plaque, et hop, à la chauffe pendant 10 minutes. Je suis rarement précise dans mes temps de cuisson, j’ai tendance à dire « bah tu laisses cuire jusqu’à ce que ce soit cuit », mais là non, vigilance, attention. Il faut être là à 9 minutes pour tester la cuisson, parce qu’à partir de ce temps ça cuit très vite : et des mini-biscuits trop cuits, c’est bien mais pas top. Une fois sortis du four, balancer les bestiaux sur une assiette ou une grille, et laisser refroidir pendant que vous enfournez le paquet suivant.

Avec deux graines de cumin, pour faire style. Sans rire, vu la quantité d'étoiles, j'avais l'impression de jouer à Super Mario Galaxy.

J’ai apporté deux tiers de ces biscuits au boulot, ils sont partis dans la journée (on est une douzaine). Super contente qu’ils aient autant plu, mais maintenant tous les matins on me dit « ah au fait, ya plus de biscuits » d’un air entendu.

Curry de poulet et chou-fleur

Le curry est un mélange d’épices que j’aime beaucoup. Enfin, des mélanges d’épices, puisque le curry a de nombreuses compositions, plus ou moins fortes selon le type et la quantité de piments utilisés. D’après Wikipedia, le curry contient généralement :

  • du gingembre
  • de l’ail
  • de l’oignon
  • de la coriandre
  • de la cardamome verte et/ou noire
  • du cumin
  • de la casse ou de la cannelle
  • du curcuma
  • du piment
  • du poivre
  • du fenouil
  • du fenugrec
  • du cubèbe
  • du clou de girofle, souvent grillé pour en exalter l’arôme
  • du sel
  • de la moutarde
  • etc…

La préparation que j’ai est une pâte de curry rouge, pas trop forte : piments rouges, citronnelle, ail, gingembre, échalotes, sel, galangal, citron vert et coriandre. J’avais acheté ce pot il y a des mois, et il n’est évidemment pas fini. On le conserve au frais, et il est dit sur le bocal de consommer rapidement. Comme si des bactéries ou des champignons pouvaient espérer survivre dans un environnement à 30% de piment :D (c’est comme le sucre, il y a une date limite de consommation maintenant… bientôt, ce sera sur le sel).

Un chou-fleur se morfondait au fond du frigo, pauvre bête. Entamé, il gisait là, seul, sans aucun autre légume pour lui tenir compagnie. Je lui ai dit « Hey, tu veux un remontant ? Allez, viens. » Il a sauté de joie dans mon wok. Là, il cuit à l’étouffée en petits morceaux, il n’a pas encore rencontré la pâte de curry (c’est comme « Tournez manège » o). Il crame un peu, d’ailleurs, je reviens.

Interlude musical

Chou-fleur cuit, mis à part.

On fait roussir une petite cuillerée de pâte de curry, on ajoute un peu de lait de coco, ça fait frrrrchhhhhh, c’est normal (bon, mon wok a ajouté shklonk, pas sûre que ce soit bon signe). Puis on met deux filets de poulet (à peu près 500g) coupés en lamelle assez épaisses, et après quelques petites minutes (d’angoisse), le reste du lait de coco avec le chou-fleur. On laisse cuire tranquillement à feu moyen-doux. Ensuite, on râle que le lait de coco n’épaissit pas, et on ajoute une petite cuillère pleine de Maïzena.

On se résigne un peu, se disant que c’est bon quand même mais bon poui quoi, et on mange ça dans des assiettes creuses avec des crackers en regardant District 9.

Au final, un peu fade, malgré le curry – j’en mettrai plus la prochaine fois, mais je suis souvent hésitante, mon amoureux n’aime pas forcément quand ça pique -, et le poulet était en trop gros morceaux, il a peu absorbé les goûts. Mais c’était un bon repas. Même devant des corps qui se disloquent, et du sang et du fluide noirâtre.

Le résultat, pas spécialement attrayant, la sauce n'ayant décidément pas eu envie d'épaissir. Je ferais peut-être mieux de mettre une photo de chaton. Non ?

 

Au secours des haricots verts tout moches

Les haricots verts, quand on les laisse deux semaines au fond du frigo, c’est moche. Et quand on les fait cuire dans l’urgence sans les équeuter, c’est pire. J’ai honte, ‘pouvez pas savoir. Mais fallait bien en faire quelque chose, de ces haricots.

L’idée, c’est des pâtes toutes bêtes, avec des haricots verts tout moches, et une tomate toute cute qui se demande ce qu’elle vient faire là. Et de la crème et du persil. Ah, et des épices, aussi – oui, ça commence à faire organisé, comme sauvetage de dernière minute – : moutarde, poivre de Sechouan et fenugrec écrasés ensemble, à la main, avec respect, amour et huile de coude.

Plat de pâtes, haricots verts, avec tomate, crème et épices