Race for the curry

Un jeu de société que mon Amoureux et moi aimons beaucoup est « Race for the Galaxy ». C’est un jeu assez complexe de prime abord, mais une fois qu’on a assimilé les règles, les phases de jeu, et fait quelques parties, c’est vraiment simple – malgré quelques points parfois obscurs, il faut l’avouer. Le principe ? Dominer la galaxie en colonisant des planètes et en découvrant des technologies. Ensuite, découvrir un peu l’histoire, le monde, en lisant les noms des cartes, en regardant les illustrations. Tomber sur un monde abandonné par une race d’aliens disparus. déchiffrer les génomes et s’élever, s’établir sur des mondes d’artistes ou de marchands… Et puis conquérir, incarnant l’Impérium, ou se défendre, en étant les Rebelles.

Les mondes peuvent produire des ressources, il y en a quatre types : nouvelles (bleu), rares (marron), aliens (jaune) et génétiques (vert).

Nous avions prévu une partie ce soir-là, cela faisait longtemps que nous n’avions pas joué. Et tout d’un coup, ça a fait tilt dans ma tête : j’allais faire un repas aux couleurs de R4 (« race for », c’est son ptit nom).

Nous avons donc, de gauche à droite et de haut en bas :

  • bleu : pancakes à la fleur d’oranger (ok, c’est de la triche, c’est la bouteille d’eau de fleur d’oranger qui est bleue, mais allez trouver un aliment de cette couleur)
  • vert : compote de rhubarbe (du commerce)
  • marron : curry de pommes de terre et dinde
  • jaune : petite salade maïs et pomme

Les pancakes viennent de chez equilibreculinaire. La salade est faite de maïs, de pomme en petits morceaux, d’huile et de vinaigre.

Et j’ai oublié ce que j’ai mis dans le curry. Hum. De la pâte de curry, sûrement, et aussi un peu de crème et de la sauce hoisin pour la couleur.

Mais en bonus, je peux vous montrer les patates de l’espace avec des germes crochus.

Curry de poulet et chou-fleur

Le curry est un mélange d’épices que j’aime beaucoup. Enfin, des mélanges d’épices, puisque le curry a de nombreuses compositions, plus ou moins fortes selon le type et la quantité de piments utilisés. D’après Wikipedia, le curry contient généralement :

  • du gingembre
  • de l’ail
  • de l’oignon
  • de la coriandre
  • de la cardamome verte et/ou noire
  • du cumin
  • de la casse ou de la cannelle
  • du curcuma
  • du piment
  • du poivre
  • du fenouil
  • du fenugrec
  • du cubèbe
  • du clou de girofle, souvent grillé pour en exalter l’arôme
  • du sel
  • de la moutarde
  • etc…

La préparation que j’ai est une pâte de curry rouge, pas trop forte : piments rouges, citronnelle, ail, gingembre, échalotes, sel, galangal, citron vert et coriandre. J’avais acheté ce pot il y a des mois, et il n’est évidemment pas fini. On le conserve au frais, et il est dit sur le bocal de consommer rapidement. Comme si des bactéries ou des champignons pouvaient espérer survivre dans un environnement à 30% de piment :D (c’est comme le sucre, il y a une date limite de consommation maintenant… bientôt, ce sera sur le sel).

Un chou-fleur se morfondait au fond du frigo, pauvre bête. Entamé, il gisait là, seul, sans aucun autre légume pour lui tenir compagnie. Je lui ai dit « Hey, tu veux un remontant ? Allez, viens. » Il a sauté de joie dans mon wok. Là, il cuit à l’étouffée en petits morceaux, il n’a pas encore rencontré la pâte de curry (c’est comme « Tournez manège » o). Il crame un peu, d’ailleurs, je reviens.

Interlude musical

Chou-fleur cuit, mis à part.

On fait roussir une petite cuillerée de pâte de curry, on ajoute un peu de lait de coco, ça fait frrrrchhhhhh, c’est normal (bon, mon wok a ajouté shklonk, pas sûre que ce soit bon signe). Puis on met deux filets de poulet (à peu près 500g) coupés en lamelle assez épaisses, et après quelques petites minutes (d’angoisse), le reste du lait de coco avec le chou-fleur. On laisse cuire tranquillement à feu moyen-doux. Ensuite, on râle que le lait de coco n’épaissit pas, et on ajoute une petite cuillère pleine de Maïzena.

On se résigne un peu, se disant que c’est bon quand même mais bon poui quoi, et on mange ça dans des assiettes creuses avec des crackers en regardant District 9.

Au final, un peu fade, malgré le curry – j’en mettrai plus la prochaine fois, mais je suis souvent hésitante, mon amoureux n’aime pas forcément quand ça pique -, et le poulet était en trop gros morceaux, il a peu absorbé les goûts. Mais c’était un bon repas. Même devant des corps qui se disloquent, et du sang et du fluide noirâtre.

Le résultat, pas spécialement attrayant, la sauce n'ayant décidément pas eu envie d'épaissir. Je ferais peut-être mieux de mettre une photo de chaton. Non ?